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Paroles de voyageurs

4 jours à Bologne : la "douce vie" à l’italienne

Publié le 12 juin 2023

Luce V.

Blogueuse voyage

En cliquant sur le site de Ryanair  pour prendre mes billets, je ne savais pas vraiment ce que j’allais découvrir quelques semaines plus tard en me rendant à Bologne, mais bon, après tout on est rarement déçu par l’Italie ! Et bien quelle claque !

Je vous raconte mon voyage dans cette ville italienne qui a tellement de points communs avec Toulouse mais aussi chez sa charmante voisine, Ferrare !


 

Jour 1 à Bologne : se mettre à l’heure italienne

 

Après un départ le matin avec Ryanair et une petite heure et demie de vol, voilà les plaines de l’Emilie-Romagne, la région de Bologne qui se dévoilent sous nos yeux, traversées par le Pô. Des champs, des champs et encore des champs… partout : ce n’est pas pour rien qu’on appelle ce coin, le « ventre de l’Italie », et j’aurai l’occasion de m’en rendre compte aux tables bolonaises.

Depuis l’aéroport on prend le Marconi Express, une sorte d’Orlyval très pratique et trop très rapide. Il faut s’accrocher, ça va vraiment très vite et on n’est pas loin d’un manège à sensation mais ça réveille ! Depuis la gare de Bologne un peu de marche pour atteindre le centre historique et on découvre dès le début une particularité du centre-ville : toute les rues comportent des trottoirs sous arcades. Cela donne à la fois un charme à la ville mais la rend aussi très agréable et pratique lorsqu’il pleut ou que le soleil tape fort. Bon plan, les vélos et trottinettes n’y ont pas accès ce qui les rendent également très sécurisées.

On arrive à la Piazza Maggiore, face à la basilique à la façade inachevée de San Petronio et là commence la dolce vita gastronomique : un cappucino, un verre de jus d’oranges pressées et un croissant à la crème de pistache (un délice). Simple, basique, exquis. On flâne dans les rues pour se mettre dans l’ambiance : du monde certes, mais finalement beaucoup de bolonais aussi et particulièrement des jeunes. Car cette ville de 400 000 habitants est très universitaire, ce qui fait en grande partie sa singularité et son charme. Vivante et même vibrante, elle se distingue des villes musées comme Florence, Venise ou Rome.

Après le dépôt de la valise dans la chambre louée dans le centre ancien, c’est parti pour les visites ! Je suis une inconditionnelle des musées de toutes sortes quand je voyage et j’aime être agréablement surprise dans ces derniers. On m’avait conseillé le Palazzo Poggi et son musée de la Médecine. Il se trouve dans l’Université de la ville. Dans les salles très calmes et bien agencées, on découvre des moulages en plâtre, des écorchés, des manuels de médecine de la Renaissance, mais aussi des pièces très originales sur les anomalies de la nature que l’on tentait de comprendre au XVème siècle. C’est très intéressant, parfois un peu particulier voire peu ragoutant mais surtout très original et adapté aux enfants.

Après ça, petit tour dans les couloirs quasi déserts de la Pinacothèque voisine. De très belles œuvres de la Renaissance dont un magnifique Raffaello. Un musée qui mérite donc une visite c’est certain... mais aussi un peu plus d’animations et de mise en valeur à mon sens.

Le soir, direction une ruelle animée que nous avions repérée et qui part de la Piazza Maggiore avec de nombreuses trattoria, des petites échoppes où l’on mange sur le pouce un verre de Spritz à la main. On s’est installé chez l’une d’elle pour commander LA spécialité de la ville : la charcuterie et notamment la mortadelle. Dans des petits pains toastés ronds appelés tigelle et avec un peu de mayonnaise locale au goût légèrement fumé, c’est un délice.

Jour 2 : des tours, des églises et des marches, le patrimoine bolonais

Au programme, la journée commence par un brunch très sympa dans un café kids-friendly appelé ZOO sur la Strada Maggiore toujours à base de capuccino et de viennoiseries fourrées à la pistache ou au chocolat.  Puis c’est la découverte des plus beaux monuments de la ville : les deux tours symboles de la ville dont la tour Asinelli, qui penche dangereusement depuis le XVème siècle, l’ensemble basilical de Santo Stefano avec ses 4 églises reliées et son joli cloître ; l’intérieur de Santo Petronio et l’Oratorium de Santo Colombano avec son musée du piano. Après un repas bien sûr à base de pâtes dans une des trattorias de la ville, on prend le bus direction le début de la voie San Luca. Le sanctuaire de San Luca domine la ville. On voit même sa silhouette magistrale se dessiner depuis le hublot de l’avion. Pour l’atteindre, deux solutions : pour les flemmards en prenant la voiture ou le petit train ; pour les plus sportifs en parcourant les 3 km et 600 arcades, le tout en montée ininterrompue. Un bon exercice de cardio qui sera récompensé par la vue incroyable au sommet sur la campagne et les montagnes toscanes au loin. Le sanctuaire en lui-même vaut le détour par la présentation sur l’autel d’une icône de la Vierge à l’Enfant, attribuée à Saint-Luc lui-même.

Le chemin inverse tout en descente est plus rapide et plus simple. De retour dans les rues de Bologne une gelatto (glace) artisanale était la bienvenue. Pour ça, direction la cremeria la vecchia stalla. Une bonne trentaine de goûts sont proposés, de quoi satisfaire tous les palais. Personnellement celle à la cerise a fait fondre mon palais pourtant exigeant !

Pour le resto du soir, direction Berberé, souvent présenté comme la meilleure pizzeria de la ville. Une pâte croustillante, une burrata fondante à souhait, un jambon avec du goût… bref un délice là encore.

Jour 3 : Ferrare, le joyau classé à l’Unesco

 

bologne

Pour cette 3ème journée, on prend le train pour se rendre à Ferrare à seulement 30 minutes de Bologne. C’est vraiment un bon plan car le train n’est vraiment pas cher : 5€ par personne et la qualité du service est excellente.

Une fois arrivés, un bus nous emmène dans le centre de cette petite ville classée au Patrimoine mondial de l’Unesco et marqué par son imposant château en briques. Celui-ci a été la résidence de la famille d’Este pendant plusieurs siècles et notamment de Lucrèce Borgia. La visite est très intéressante car on peut visiter les geôles où certains sont restés emmurés plus de 50 ans ; on peut encore voir leurs inscriptions gravées dans la pierre. Dans les autres salles, malheureusement peu de pièces meublées, mais de belles vues sur la ville depuis les petites fenêtres. Pour déjeuner, rendez-vous dans une institution de la ville Cusina e Butega où on sert la spécialité locale : des tortellinis au potiron. L’après-midi un petit détour dans les vieilles ruelles ombragées et très calmes du centre puis vers le Palais de diamants qui tient son nom de sa façade avec ses 1 000 pointes taillées en diamants.

Le soir retour à Bologne et là belle surprise : les rues sont toutes réservées aux piétons, les voitures sont reléguées en dehors de la ville. Les gens sortent, souvent bien apprêtés, boivent des verres en terrasses, chantent et dansent dans la rue et cela sans aucune raison particulière. Des interventions militantes mais bon-enfants se tiennent sur le pavé. Un air de fête se dessine et on touche du doigt la vraie dolce vita italienne loin des clichés.


Un dernier tour et puis s’en va

Le vol étant en tout début d’après-midi mais l’aéroport assez proche de la ville, on a largement le temps de savourer un peu plus l’atmosphère de Bologne avec un bon petit déjeuner italien. Rien de mieux que l’ambiance décontractée près du quartier universitaire pour cela.

Retour à l’aéroport. Le temps d’acheter quelques souvenirs et notamment de la mortadelle sous vide, on embarque pour retrouver notre ville rose à nous.

Bologne, « la rossa, la dotta, la grassa », littéralement "la rouge, la savante et la grasse" nous a plus que surpris, elle nous a enchanté et nous sommes encore plus et définitivement grâce à elle « en amore » de l’Italie.