ÔRIZON Le blog de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

Vu à l'aéroport

Les pieds sur terre et la tête dans les airs !

Publié le 23 juillet 2025

À 26 ans, elle est la plus jeune contrôleuse aérienne de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Entre passion, rigueur et partage, Marie-Automne Laverger inspire totalement la nouvelle génération !

Qu'est-ce qui vous a motivée à devenir contrôleuse aérienne ?

Petite, je regardais Medicopter 117, une série sur les secours aériens. C’est là que tout a commencé. Au lycée, je rêvais de devenir pilote d’hélicoptère. Après un bac scientifique à Nice, j’ai intégré une classe préparatoire puis passé le concours de contrôleur aérien. Une fois admise, j’ai suivi deux années de formation à l’ENAC, suivie d’une sur le terrain, à Toulouse. Depuis 2021, j’y travaille dans la tour. Même avec huit ans d’études derrière moi, j’apprends encore chaque jour.

 

Comment se déroule une journée type ?

Nous travaillons par cycles de six jours : trois jours de travail (dont deux de jour et une nuit), suivis de trois jours de repos. Une vacation dure 11 heures et on change de poste toutes les heures : gestion des parkings, des pistes avec du trafic à basse altitude ou des arrivées et départs jusqu’à 5 km dans les airs. La position tour est celle que je préfère : tout peut s’enchaîner très vite. Par exemple, lorsqu’il faut faire décoller un hélicoptère du toit de l’hôpital Purpan, alors que tout est ordonné, s’il veut décoller cap vers l’ouest, il doit traverser la queuleuleu d’arrivées. Faire preuve de sang-froid et de réactivité, savoir réadapter son raisonnement en temps réel, devient impératif.

 

Vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Pourquoi ce choix ?

J’ai commencé pendant ma formation, en partageant des photos, des quizz, des tutoriels. Aujourd’hui, j’ai 7 300 abonnés, dont beaucoup de jeunes curieux du métier. Je reçois de nombreuses questions, surtout de filles. À Toulouse, la parité est atteinte, ce qui est rare dans ce secteur encore très masculin ailleurs. Montrer que c’est possible, qu’on peut être une femme, jeune, et réussir dans ce métier, c’est essentiel pour faire bouger les lignes.

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