ÔRIZON Le blog de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

Immersion - Paroles de voyageurs

Week-end à Rome… Tous les deux (presque) sans personne

Publié le 02 décembre 2021

Luce V.

Blogueuse voyage

Aaah la Cité Eternelle, la ville aux sept collines… Peu de capitales en Europe ont un tel attrait, une telle aura. On y vient tout autant pour visiter, manger, séduire, s’instruire, communier. On en revient fatigué, c’est certain, vu la quantité de choses à découvrir mais aussi transformé avec l’impression d’être un peu chez nous, que cette ville italienne est avant tout européenne car c’est ici que notre civilisation y a bâti ses fondements il y a des siècles. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome non ? Et le tien t’y a-t-il déjà mené ?

Pour ma part j’ai découvert Rome il y a trois ans maintenant avec mon chéri. Un week-end organisé de trois jours entiers, avec des journées bien planifiées à l’avance, plein de bonnes intentions et d’horaires calés, visite après visite…

Clairement ça ne s’est pas passé comme ça, et tant mieux. Car si tout se fait assez facilement à pieds ou en tramway/bus, les journées ne sont pas assez longues pour tout faire en deux ou trois jours. Il faut faire des choix et personnellement j’ai sacrifié quelques belles églises à des pauses gellato (les fameuses glaces italiennes) aux parfums incongrus mais pas moins délicieux (basilic/chocolat blanc….mamma mia comme c’était bon !).

Nous dormions dans un hôtel du côté de la gare Roma Termini où arrive la navette depuis l’aéroport. Clairement le bon plan, à l’écart du cœur touristique mais assez proche aussi pour pouvoir faire le maximum à pieds.

"Sont fous ces Romains !". C’est un peu la phrase que tu répètes quand tu arrives à Rome au début quand tu vois l’agitation de la ville, les scooters de partout, les gens qui parlent aussi fort qu’ils gesticulent, le concert de klaxon…. Il faut se mettre dans le bain.

Premier jour : HABEMUS PAPAM ! Le Vatican, le musée, la basilique et le Trastevere

Italie, Rome, Vatican

Une fois le petit dej' avalé, direction le Vatican et le quartier du Trastevere. Il faut réserver sa visite au musée du Vatican et pour la Chapelle Sixtine sinon c’est la galère.

Mieux vaut aussi commencer par le musée car vous pouvez y rester toute la journée tant les collections sont fabuleuses et retracent 3 000 ans de notre histoire. C’est en réalité un ensemble d’une dizaine de musées et de bâtiments exceptionnels pour lesquels il vous faudra faire un choix cornélien : le musée Pio-Clementino avec sa collection antique, les Chambres de Raphael, stupéfiantes avec les peintures du maitre italien, la Pinacothèque avec sa collection de peintures européennes ou encore le musée Etrusque.

Comme partout, moins c’est connu, plus c’est calme et clairement après avoir piétiné, collés les uns aux autres dans Les Chambres de Raphael, le silence du musée Etrusque nous a paru tellement plus confortable.

La Chapelle Sixtine, c’est à la fois le sommet de l’art de la Renaissance mais aussi le sommet en terme de fréquentation. Je me souviens encore bien des "SILENZIO !" lancés toutes les 20 secondes par les gardiens de la chapelle aux touristes incapables de garder leur langue devant tant de beauté. C’est magnifique néanmoins et incontournable.

L’après-midi, après nous être remis de tant de beauté (et de marche), nous avons opté pour la basilique Saint-Pierre. La célèbre sculpture de la Pietà de Michel-Ange à droite en entrant donne déjà le "la" au reste de la visite. C’est grandiose, exubérant, fou…il n’y a pas de qualificatif pour décrire cet immense bâtiment et que l’on soit croyant ou pas c’est à ne pas rater.

Après la visite, clairement plus trop envie de pousser plus loin et un restaurant du quartier du Trastevere a été le bienvenu : un verre de Chianti, un de Prosecco, accompagnés de frittata, cette sorte de tortilla italienne, et se poser en silence en regardant simplement les Romains s’agiter… le pied !

Ensuite le plaisir est de rentrer à pieds, en prenant son temps jusqu’à l’hôtel et de profiter des quartiers plus calmes de la capitale.

Deuxième jour : AVE CESAR ! La Rome antique

Forum de Rome, Italie

L’avantage c’est que l’ensemble des sites antiques majeurs de Rome sont quasiment dans un seul quartier ou presque.

La piazza Venezia reconnaissable par son immense bâtiment blanc à colonnes datant du 19eme siècle est un bon point de départ. De là un circuit est assez facile qui mène du forum romain jusqu’au Colisée.

Le forum est en réalité plusieurs espaces sur la colline du Capitole séparés par un axe central. Les ruines des temples dédiés à Jupiter, Junon et Minerve sont là pour attester de la richesse de la cité antique et de son rayonnement mondial à l’époque. Un peu plus loin la basilique de Maxence avec ses trois immenses arches puis l’Arc de Titus qui marque le début de la Voie Sacrée qui mène au Colisée donnent le ton. C’est grandiose, on se sent tout petit face au génie antique.

Le Colisée est un passage incontournable malgré l’affluence, il faut donc penser à réserver son billet en avance. Les expositions et explications fournies dans les galeries intérieures du Colisée sont assez bien faites et racontent la construction de cet emblème de l’Italie. 

50 000 personnes pouvaient y prendre place sur les gradins en marbre, c’est bien plus que le Stadium de Toulouse ! On peut encore voir les galeries souterraines où attendaient leur mort prochaine, animaux et combattants.

Après un repas sur le pouce, nous avons profité du calme de la colline palatine composée de ruines d’anciens palais impériaux à l’ombre de grands cyprès.

Pas très loin, une balade le long du Circus Maximus qui accueillait des courses de char, vaut également le détour et mène tranquillement jusqu’aux rives du Tibre où une bonne pizza a été la bienvenue dans le quartier du Testaccio ! Autant vous dire qu’on a bien dormi !

Troisième jour : de piazza en piazza

Rues de Rome, Italie

Le charme de Rome c’est que même sans visiter des musées, on peut voir des chefs d’œuvres à tous les coins de rue. Les innombrables places et fontaines de la ville sont toutes aussi belles les unes que les autres.

La Piazza del Popolo avec ses deux églises jumelles permet d’accéder par des escaliers à un jardin en terrasses de la Villa Borghese d’où la vue sur la ville est fantastique. Depuis ce jardin on peut redescendre les fameux escaliers de la Piazza di Spagna qui ont inspiré de nombreux films et encore plus d’instagrameurs en manque d’originalité.

La Piazza Navona et ses deux ensembles de fontaines mène vers le campo de Fiori où je me rappelle avoir mangé la meilleure mozzarella de ma vie dans un restaurant dont c’est la spécialité. La journée passe comme ça entre shopping, café latte et petits moments de solitude quand on se retrouve perdu dans le dédale des rues de la ville et c’est ça le mieux !

Dernier jour : mise au vert au Palais Borghese

Ville Borghese, Rome Italie

Notre dernier jour dans la capitale italienne nous a emmené dans l’un des poumons verts de Rome la Villa Borghese, écrin de verdure pour la plus belle des collections d’art privée du monde. C’est un lieu magnifique chargé d’art et d’histoire, au début pour le seul plaisir d’un cardinal mais heureusement ouvert au public depuis le début du XXème siècle.

On peut y faire de nombreuses activités à l’ombre des grands arbres et il y a même un petit zoo et une reproduction du Globe Theatre de Londres où l’on donne des représentations de Shakespeare.

La Galerie Borghese est incontournable et pour moi s’il ne fallait faire qu’un musée à Rome ce serait celui-ci. Avec ses collections disposées comme au 17eme siècle sans recherche particulière de logique muséographique, on a vraiment l’impression d’être invité par le propriétaire des lieux. D’une salle à l’autre la magie opère et la vue sur le parc loin de l’agitation du centre-ville nous donne envie de prolonger le moment.

J’ai adoré la Villa Borghese et j’y retournerai certainement lors de mon prochain voyage à Rome. Vue du ciel d’ailleurs, la Villa Borghese forme presque un cœur vert, tout un symbole !

Nous ne pouvions pas terminer Rome sans passer voir un autre symbole de la ville, la fontaine de Trevi. Plus que la fontaine dont la beauté est largement gâchée par le flux de touristes qui jettent leurs pièces derrière leur épaule, c’est encore une fois le charme des petites ruelles pavées autour de la place qui a fait son effet. Juste à côté se trouvent le temple d’Hadrien et la colonne de Marc-Aurèle.

Et un peu plus loin encore le Panthéon. Cet édifice imposant, (que je trouve un peu austère personnellement) est à la base un temple datant du IIème siècle après J.-C, c’est donc un exceptionnel vestige quasiment intact de l’Antiquité. A l’intérieur, la coupole ouverte est impressionnante, et les niches abritent les sépultures d’illustres de ce monde mais surtout du génial Raphaël.

En retraversant la Piazza Navona on arrive rapidement vers les rives du Tibre et le fameux Pont Saint-Ange de Michel-Ange qui amène au Castel Sant Angelo. Bordé de statues du maitre, c’est encore plus beau au coucher du soleil. C’est en tout cas comme cela que s’est achevé notre grand week-end romain… avec un bon plat de pasta également.

3 jours, c’est trop court pour tout voir, mais finalement tant mieux car le rythme est soutenu et je pense qu’il vaut mieux y revenir pour continuer de découvrir la ville et ses alentours plutôt que de courir partout sans réellement profiter de l’ambiance. Nous sommes rentrés chez nous, on a ramené de quoi refaire des pâtes italiennes, mais décidément ça n’était pas comme là-bas, il faudra donc revenir bientôt ! Ils ne sont pas si fous que ça les romains finalement !

Allez, ciao !

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